Avant l'association

Oh. Tu es là. 

Parfait. 

Assied toi. Retire ton pull. 

Respire. 

Prends un cola. Et une chips. 

Oublie tes soucis. 

Bien. 

Je vais te narrer une aventure pas banale. 








Pour commencer, voici un extrait de ce que tu vas voir.
N'aie pas peur, ça ne te fera pas de mal.




Les membres fondateurs de Art & tAf se sont rencontré lors de l'année universitaire 2004/2005 à la fac d'arts de l'UPJV. 

Au départ, chacun bossait des projets dans son coin. 

David, Axel et Alex ont bricolé un long métrage tout au long de l'année, Mika écrivait le sien avec l'aide de Virginie, Géraldine étripait des bébés dans sa cave...

Les choses sérieuses (mais pas trop) ont commencé lors de leur seconde année de licence.
Sans avoir beaucoup plus de matos - c'est à dire des camescope mini dv plus ou moins de bonne qualité, aucun matériel son, des ordinateurs "familiaux", pas les bons cables, des disques durs à la capacité folle de 80go -  la petite bande se lance dans les courts métrage !

Allez, on sort le scotch, la ficelle, la drogue et de l'inconscience ! 
Axel ouvre le bal avec DERNIERS RECOURS, finalisé début 2006.
Il a été tourné en quelques soirées, et il n'y a eu presque pas de morts...
Les frivolités continuent avec FRERE JACQUES, réalisé par Alex, finalisé courant mars 2006.



Le tournage s'est étendu d'octobre à mars, le scénario évoluant avec les soirées de tournage, les moments improvisés, les indisponibilités de certains... C'était encore l'époque où chaque rush était converti en DivX pour pouvoir tout garder dans l'ordinateur. Le drame familiale et comique devient le projet le plus ambitieux de la bande... pour le moment. 

"C'était un exercice de style perdu dans une recherche d'identité artistique... J'avais passé la 1ère année de fac et l'été suivant à bouffer du film, et entre les Dupontel, Noé et Finscher, j'avais envie de faire un machin violent mais drôle, crade mais... crade, et jouer avec l'image. Bon, la surcompression des rushs rend le tout très moche mais Frère Jacques, c'était mon fils, ma bouteille."

Et puis, Dieu créa le sang. 



David lance son projet LA CLE, qui connaitra un montage plus long et un tournage plus complexe. L'aspect gore a demandé à l'équipe de faire avec du sang, des organes de porc, et une soirée de tournage éprouvante - l'actrice frôlant l'hypothermie et l'acteur mangeant l'oreille d'un technicien.

"La clé a été fait pour boucler la boucle par rapport à ma cinéphagie. J'ai toujours voulu que mon premier film réalisé verse dans l'horreur et/ou le gore, une façon de m'approprier un peu un genre qui m'a bercé dans mon enfance. Premier film oblige, il est clairement imparfait. Mais certains côtés de "La clé" sont pour moi, assez réussis et je reste très attaché au résultat final." 

Les tournages ont fini par trouver leur rythme de croisière. 


C'est ainsi que Mika se lança enfin dans la réalisation avec Virginie, du film en écriture depuis la première année. Son expérience du montage s'étant dépucelée lors du montage de différentes soirées étudiantes, les séquence de CORALIE s'en retrouve montée dans la foulée du tournage, remontée, transformée, augmentée...

"Coralie est avant tout notre premier film, réalisé avec Virginie pendant notre
temps libre à la fac, le tournage a presque duré un an. L’idée, c’était d’avoir une personne qui joue et l’autre qui réalise... Le scénario a évolué en fonction de nos nouvelles idées. En réalité on avait un fil conducteur qu’on a étoffé, modifié, remplacé au fur et à mesure des scènes qu’on a tournées. Par exemple, le tueur n’as pas arrêté de changer d’identité. "

Le tournage de CORALIE se fit en parallèle de celui de CIVILS, la seconde réalisation d'Alex.

Un film le jour, un autre la nuit, la petite équipe sort des appartements et se lance dans les tournages sauvages dans la rue, dans les parc, avec la caméra suspendue à 3 mètres du sol... 

C'est ainsi qu'à Amiens, en 2006, on pouvait trouver une équipe de jeunes fous filmer un meurtre-hommage à Orange Mécanique, et ce en pleine journée de printemps, avec les guèpes attirées par le faux sang... Aaaah... La jeunesse... Le montage des films se fit l'été, et CORALIE ainsi que CIVILS furent terminés pour la rentrée de dernière année.



Ils furent projetée lors d'une nuit du courts métrage avec les derniers films d'Axel et Alex tournés à Charleville : LUNATIQUE UTOPIE et ASPHYXIELes nouveaux projets de la petite équipe qui aimait se faire appeler Amiensploitation (mot tiroir comme il en existe beaucoup dans tous les films d'exploitation) pour cette dernière année passée ensemble furent plus adacieux - en tout cas pour une équipe amateur sans aucun "vrai" matériel. Axel continua ses expérimentations avec ETENIM.
Alex tourna EVIL DEAF, un film absurde logiquement sans logique, tout au long de l'année.
Le tournage se mis en pause au milieu de l'année car il était temps pour eux d'allier leurs besoin d'expérimentation avec leurs travaux universitaire.

L'équipe se scinda en deux en cours de scénario pour écrire SUPER MOI et BORN TO BE ALIVE, ils travailleraient ensemble pour la réalisation de ces films de fin d'étude.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. 

La bande passe sa licence de cinéma haut la main et c'est la fin de l'insouciance.
La fin du temps des amours.
La fin de la guerre des boutons.
La fin du château de ma mère.
La fin des lettres de mon moulin.

... Bref.

C'est ainsi que la majorité de l'équipe de l'Amiensploitation partit se spécialiser sur Paris dans différents domaines (assistanat de réalisation, montage...), laissant derrière eux une tripoté de films amateurs un peu foiros mais fait avec passion et nuits blanches.

Mine de rien, quand l'un d'entre eux se perd sur les archives de l'amiensploitation sur Dailymotion (lien plus bas), il se met à pleurer en se roulant dans la nature...

Rentrée 2008, l'intégralité de la bande est maintenant sur Paris.

Il est temps de continuer l'aventure. 

Histoire de se remettre dans le bain, l'équipe tourne en 4 jours VAGINUS VOBISCUM, un joyeux bordel mêlant religion, culture geek, references, et pornographie.

"Je voulais faire une satire sur la religion et... mes recherches m'ont mené nulle part. Dès que je comprenais quelque chose, je n'en pigeais plus une autre. Alors j'ai balancé cette ignorance total à deux personnages complètement largué, j'ai mélangé la sauce avec ma passion numéro trois, le porno, et ce film est né. Je sais pas si je dois en être fier : il m'a fait perdre beaucoup d'amis sur Facebook et dans la vie."

L'équipe passa ensuite les années 2008, 2009 et 2010 à se mettre au service des autres pour différents projets, avant de se réunir pour travailler les siens, amener leur envie de raconter des histoires à un niveau professionnel...

6 ans après leur rencontre, 
Alex, Axel, Camille, David, 
Géraldine, Michaël, Virginie et Virginie 
montent l'association loi 1901 Art & tAf.

De l'art mais surtout du taf. 

Et pourquoi un joli "&" ? 

Parce que cette folle aventure nous fait rencontrer 
des gens tous plus talentueux les uns que les autres. 

Un "&" pour les réunir tous. 

Une association pour continuer 
à relier les arts et les imaginations.